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Je suis en projet bébé… Est-ce que je peux boire de l’alcool ?

  • Photo du rédacteur: Dr Lucile Ferreux
    Dr Lucile Ferreux
  • 12 sept.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 sept.

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Quand on parle de fertilité masculine, l’alcool est souvent le grand oublié. Et pourtant, sa consommation, même modérée, peut affecter la qualité des spermatozoïdes et perturber l’équilibre hormonal. Alors, faut-il tout arrêter ? Pas forcément. Voici ce qu’il faut savoir pour faire les bons choix.


📏 Quelques repères simples à retenir


Les autorités de santé recommandent de :

  • Ne pas dépasser 10 verres d’alcool par semaine.

  • Limiter à 2 verres par jour maximum.

  • Prévoir au moins 2 jours sans alcool par semaine.

📌 Un verre standard = une dose d’alcool équivalente(ex. : un demi de bière, un ballon de vin, une coupe de champagne ou un verre de pastis).



❗Pourquoi vaut-il mieux réduire fortement ou idéalement arrêter sa consommation ?


Des études montrent qu’une consommation excessive et chronique peut altérer :

  • Le volume du sperme

  • La concentration, la mobilité et la forme des spermatozoïdes

  • Les taux d’hormones sexuelles (testostérone en baisse, œstrogènes en hausse)

Et même une consommation ponctuelle sur quelques jours peut avoir un impact hormonal immédiat (baisse de la testosterone) et entrainer une dégradation des paramètres spermatiques, comme l’a montré une étude danoise auprès de plus de 300 hommes.


🧬 À noter : l’alcool peut aussi générer un stress oxydatif, qui endommage l’ADN des spermatozoïdes.

🧠 Et ce n’est pas que biologique…


L’alcool, surtout en excès, peut aussi :

  • Affecter l’érection ou réduire la libido

  • Par conséquent nuire à la régularité des rapports sexuels — pourtant cruciale dans un projet bébé


💡 Ce qu’il faut retenir


➡️ Si vous êtes en projet parental, il est raisonnable de réduire votre consommation d’alcool, surtout :

  • Dans les semaines précédant une tentative d’AMP (insémination, FIV, ICSI)

  • Lors de périodes de tentative naturelle où l’on veut mettre toutes les chances de son côté


Cela ne veut pas dire se priver à vie :

🍻 L’alcool peut rester un plaisir ponctuel et convivial… mais comme pour tout, c’est la dose qui fait le poison.


💡 Conseil de Cesar :


Réduire un peu maintenant, c’est investir dans votre parcours vers la paternité. Et si vous passez bientôt en AMP (insémination, FIV…), faites encore plus attention dans les semaines qui précèdent.

La bonne nouvelle, les effets de l’alcool sont rapidement réversibles ! 


Pour aller plus loin :

Sources : 
1 Li Y, Lin H, Li Y, Cao J. Association between socio-psychobehavioral factors and male semen quality: systematic review and meta-analyses. Fertil Steril 2011;95(1):116—23.
2 ] Hansen ML, Thulstrup AM, Bonde JP, Olsen J, Håkonsen LB, Ramlau-Hansen CH. Does last week’s alcohol intake affect semen quality or reproductive hormones? A cross-sectional study among healthy young Danish men. Reprod Toxicol 2012;34(3):457—62.
Emanuele MA, Emanuele NV. Effets de l'alcool sur la reproduction masculine. Alcohol Health Res World.
Takeshima T, Usui K, Mori K, Asai T, Yasuda K, Kuroda S, Yumura Y. Stress oxydatif et infertilité masculine. Reprod Med Biol.
Hansen ML, Thulstrup AM, Bonde JP, Olsen J, Håkonsen LB, Ramlau-Hansen CH. La consommation d'alcool de la semaine précédente affecte-t-elle la qualité du sperme ou les hormones reproductives ? Étude transversale menée auprès de jeunes Danois en bonne santé. Reprod Toxicol. 





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